Je suis confus!

Préface de l'éditeur

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Un groupe n'ayant pas peur de parler tout haut demande à nos dirigeants d'église de dénoncer toute idée stipulant que le salut est totalement par grâce par le moyen de la foi et ne dépend aucunement de l'obéissance de l'homme.

Ce groupe (I) trouve des déclarations dans la Bible et les écrits d'Ellen White qu'ils croient être favorables à leur point de vue. Elle semble dire que le salut s'obtient par la foi PLUS l'obéissance. Ils disent en particulier que : « L'activité religieuse produite par la conversion (est) en effet le moyen par lequel Dieu nous sauve. La Bible est excessivement claire que ce que l'Esprit opère en nous fait partie des moyens (non pas simplement des fruits) de notre salut » (ce sont eux qui soulignent). Les citations de la Bible et d'Ellen White qu'ils utilisent paraissent soutenir « très clairement » cette idée de salut par la foi plus les oeuvres.

De l'autre côté, un autre groupe (II) est impressionné par le fait que la Bible dit : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Éphésiens 2.8-9). Ceci leur dit que même la foi « par » laquelle nous sommes « sauvés » est le don de Dieu, de sorte que notre salut ne vient pas des « oeuvres », qu'elles soient « sanctifiées » ou non. Éphésiens semble dire que si les oeuvres d'obéissance de l'être humain sont d'une quelconque façon « le moyen de (son) salut », il aurait de quoi se « glorifier » autour de lui. Et ceci constituerait une violation directe de l'évangile.

Le conflit a maintenant atteint son point culminant. Ellen White avait prédit qu'un « esprit s'élèverait contre un esprit » (Testimonies to Ministers, p. 407). Ombres de Minnéapolis! Nous voilà revenus là où nous étions il y a plus d'un siècle. La lutte était à l'époque si déroutante que beaucoup de gens ne savaient plus de quel côté se diriger. C'est encore pire aujourd'hui, car même Ellen White semble maintenant divisée avec elle-même, soutenant quelquefois le salut par grâce par le moyen de la foi et non des oeuvres, et semblant à d'autres moments soutenir l'opposé que le salut ne vient pas de la grâce seule mais de notre propre obéissance.