Chapitre 5:1-5
Au chapitre 5, nous avons une énumération partielle des fruits de la foi, du développement de la vie de quiconque possède la foi d'Abraham. Deux mots importants : BIEN PLUS. Si vous possédez la gloire, la patience ou l'expérience chrétienne, sachez que Dieu veut vous donner bien plus, car « Il peut faire au-delà de ce que nous demandons ou pensons ». « Étant justifiés par la foi », nous avons la paix avec Dieu. La seule manière dont l'homme puisse être rendu conforme à la loi, libre de toute condamnation, c'est la foi. En croyant en Christ, le chrétien possède la justice de Christ.
Mais Jacques ne dit-il pas que sans les œuvres la foi cela ne sert à rien ? La foi est rendue parfaite par elles (Jacques 2:22). La foi seule justifie et les œuvres sont une « excroissance » de la foi sousjacente. « C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir ». Il vient s'établir chez nous. Nous sommes comme l'argile entre ses mains. C'est lui qui accomplit les œuvres. La gloire lui en revient. Qu'est-ce que la paix que nous avons avec Dieu ? Ce n'est pas un sentiment mais un fait. Si le chrétien se fiait au sentiment, il serait déçu. La paix est le contraire de la lutte, de la compétition : avec Dieu, nous sommes soit en paix, soit en guerre, si nous continuons la rébellion.
Comment combattons-nous contre Dieu ? En gardant des habitudes coupables. Quiconque se complaît, en toute connaissance, dans une habitude coupable, est en guerre contre Dieu. Dieu est un dieu de paix. « Que la paix de Dieu règne dans vos cœurs ». Dieu et son Fils tinrent, en faveur de l'homme un conseil de paix. Pour obtenir cette paix, une seule condition : soumission sans réserve à Dieu. Alors il y a la paix, quels que soient les sentiments. « Oh ! si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer » (Ésaïe 48:18). Le sentiment n'a aucune importance. Si tous les péchés ont été confessés, Dieu est fidèle pour les pardonner et nous sommes en paix avec lui. Paix et justification viennent de la même façon — par la foi —.
Par Christ, nous avons accès à cette grâce imméritée. La justice peut être façonnée en l'homme jour après jour par la même puissance qui fit naître Isaac de parents pratiquement morts. Quand les gens font une fois cette expérience, ils se réjouissent dans l'espérance de la venue du Seigneur.
Si nous ne nous réjouissons pas dans le Seigneur dans la vie présente, comment pourronsnous nous en réjouir dans la vie à venir ? « Quand ces choses commenceront à arriver : redressezvous et levez vos têtes ». L'assurance de son proche retour réjouit nos cœurs. « À vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés par la foi pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps ! C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque JésusChrist apparaîtra, lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi ». (1 Pierre 1:5-9). Le salut est à nous aujourd'hui aussi bien que lorsque nous serons dans le royaume. Il n'y a que nous qui puissions nous en priver. Pierre dit : Recevant le salut de vos âmes pour prix de votre foi ».
La même puissance qui rendra l'homme immortel dans la vie à venir le justifie maintenant ici-bas. Il nous rendra « semblables au corps de sa gloire par le pouvoir qu'il a de se s'assujettir toutes choses » (Philip. 3:21).
« Afin ... d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi » (Éph. 3:16).
La grâce et la gloire de Dieu sont égales, aussi fortes l'une que l'autre. Nous bénéficions des deux.
« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous » (1 Pierre 5:7). « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, je vous donnerai du repos » (Mathieu 11:28). Jésus enlève les fardeaux — grands ou petits — Rejetez-les sur le Seigneur. Il est capable de les porter. Puis dites : C'est lui qui les porte, que vous ressentiez ou non quelque chose de différent. Alors vous expérimenterez la vérité de ces paroles : « Je vous donnerai du repos ». C'est le repos même dans la souffrance, car c'est Christ qui porte cette tribulation. Comment les martyrs allaient-ils au bûcher avec des chants de joie sur les lèvres ? Estce par bravade ? Non. Christ portait leur fardeau et ils avaient la paix. Ils chantaient ses louanges et sentaient à peine les flammes autour d'eux. Nous devons passer par une grande tribulation. Ce sera peut-être la flagellation, les menottes. La nature humaine recule devant cela. Mais en Christ, nous pouvons le supporter. Il faut acquérir maintenant une expérience avec lui. Christ sera alors nôtre. Aucun homme ne sera capable de tenir ferme s'il n'a l'expérience pratique de la foi.
C'est maintenant le temps où cette leçon peut être apprise. Aussi grande que soit la tribulation, nous la traverserons avec allégresse. Que la patience accomplisse parfaitement son œuvre. La patience conduit à la perfection. Les hommes qui la possèdent ont été éprouvés et tentés. C'est pourquoi nous avons le salut dès à présent et nous nous glorifions dans l'espérance d'un salut éternel. C’est le chapitre de l'espérance et de l'allégresse.